« Une seconde d'éternité »
Le temps d’une saison faisant cohabiter l’été et l’hiver, l’urgence de l’ici et maintenant et la quête d’un insaisissable infini,
« Une seconde d’éternité » dessine un parcours inspiré par la question et l’expérience du temps, à travers un ensemble d’œuvres de la Collection Pinault.
Le récit composé par les œuvres réunies par une seconde d’éternité explorait la polysémie du temps présent, tour à tour suspendu, fugitif, habité de présences spectrales, traversé par le thème de l’absence et de l’incarnation. Ce cycle empruntait son titre à l’œuvre de l’artiste belge Marcel Broodthaers Une seconde d’éternité (d’après une idée de Charles Baudelaire) conçue en 1971, film qui fait apparaître, pour un court instant, la présence de l’artiste par la simple figuration de sa signature. L’œuvre donne le ton d’une exposition où l’intensité de la présence des corps et des images se mesure à l’aune de leur fugacité. Il s’agissait, comme dans les mots de Charles Baudelaire, de saisir « dans une seconde l’infini de la jouissance » et de la contemplation.
Avec les œuvres de la collection : Larry Bell, Marcel Broodthaers, Miriam Cahn, Nina Canell, Liz Deschenes, Ryan Gander, Pierre Huyghe, Gustave le Gray, Sherrie Levine, Philippe Parreno, Anri Sala, Rudolf Stingel, Sturtevant, Wolfgang Tillmans, Carrie Mae Weems.
Commissariat : Emma Lavigne, directrice générale de Pinault Collection, avec Caroline Bourgeois, conservatrice auprès de la collection, et Matthieu Humery, conservateur auprès de la collection, chargé de la photographie.
Catalogue de l’exposition
Coédité par la Bourse de Commerce et les éditions Dilecta, le catalogue « Une seconde d'éternité » est un ouvrage collectif et bilingue qui consacre un article dédié à chaque œuvre ou projet spécifique présenté par la Collection Pinault.
Il publie notamment un portfolio des vues de l'expo-sition « Felix Gonzalez-Torres – Roni Horn », un texte inédit d'Emanuele Coccia sur le caractère sensible du temps, la poésie de sa saisonnalité et la perspective menaçante de son dérèglement, ainsi qu'un essai d'histoire de l'art de Soko Phay sur l'esthétique sensorielle du miroir et les présences spectrales au sein de l'exposition.
La direction artistique de l'ouvrage, qui rend compte de l'expérience de visite au sein de la Bourse de Commerce, a été confiée au studio Les Graphiquants.