Visites guidées pour nos adhérents
Visites guidées thématiques
Des cycles de visites guidées sont organisés par la Bourse de Commerce. Ces rendez-vous, réservés aux membres Pinault Collection, invitent à approfondir les grands thèmes abordés par les expositions en cours. Pour en savoir plus sur la Membership Pinault Collection : ici
Programme des visites guidées autour de Le monde comme il va
- Du jeudi 6 mars au lundi 11 mars
C'est quoi ce cirque ?
Les artistes de cette exposition nous font entrer sous le grand chapiteau du monde : sur sa piste, clowns et acrobates de Sigmar Polke ou de Salman Toor, star déchue des années 1930 de Cindy Sherman, réverbère ondoyant de Martin Kippenberger et ballet de fauteuils roulants de Sun Yuan et Peng Yu se succèdent en numéros loufoques et inquiétants… Qu’est-ce qui, pour contrarier l’astrophysicien Galilée qui a démontré la rotation de la Terre, ne tournerait décidément plus rond ?
- Du jeudi 4 avril au lundi 8 avril
Miroir, mon beau miroir, dis-moi comment va le monde...
Le miroir géant de l’artiste coréenne Kimsooja, actuellement en cours d’installation au cœur de la Rotonde invite à faire entrer le monde dans la Bourse de Commerce mais aussi à l’introspection. Quels reflets de notre société et de nos états d’âme percevons-nous dans les œuvres exposées cette saison ? Les jeux de miroir sont multiples, des autoportraits de Cindy Sherman aux représentations de Salman Toor, en passant par le stade du miroir de Lacan que rejouent dans une saynète humoristique Peter Fischli et David Weiss. Précieux outil des peintres depuis le 15e siècle, le miroir est aussi symbole d’introspection et de vanité, comme si pour comprendre le monde, il fallait en passer par une observation sans artifice de soi-même.
- Du jeudi 16 mai au lundi 20 mai
"La Terre est bleue comme une orange" (Paul Eluard) : ce qu'il nous reste du surréalisme
Des sacs de charbon qui pendent du plafond, des gratte-ciels de livres qui s’effondrent, un couteau posé sur un lit, un évier impraticable et une motarde au bonnet de bain : un parfum surréaliste flotte dans la Bourse de Commerce. Les artistes Sturtevant, Lui Wei, Pol Taburet, Robert Gober et Kiki Kogelnik renouent avec l’esprit frondeur et décalé du surréalisme, avec ses associations inédites et ses rêves inquiétants. Le pouls de notre société est pris, son absurdité grandiloquente épinglée par le duo Fischli et Weiss. Que nous enseignent ces artistes ?
- Du jeudi 13 juin au lundi 17 juin
"Chaque objet est le miroir de tous les autres" (Maurice Merleau-Ponty)
Il faut « laisser aller le monde comme il va. Car […] si tout n’est pas bien tout est passable » conclut le conte de Voltaire. Quel éclairage sur l’exposition pourrait apporter la philosophie et la littérature aujourd’hui ? La Phénoménologie de la perception (1945) de Maurice Merleau-Ponty mais aussi Le Système des objets (1968) de Jean Baudrillard et Les Choses (1965) de Georges Perec guideront ce parcours et permettront d’observer comment notre post-modernité se définit à travers les objets que nous consommons (Bertrand Lavier, Jeff Koons). Enfin, la façon dont les artistes (Rosemarie Trockel, Doris Salcedo, Mohammed Sami, Kimsooja) détournent les objets pour parler des corps dont ils sont une extension, et, parfois seuls témoins d’histoires traumatiques, sera éclairée par la philosophie abordée par François Dagognet dans Faces, interfaces, surfaces (1982) et Éloge de l’objet (1989).
- Du jeudi 4 juillet au lundi 8 juillet
Le monde : arrêt sur image
Une image peut en cacher une autre. C’est ce que nous apprennent les œuvres de Luc Tuymans, Goshka Macuga, Mohammed Sami et Marlene Dumas. En se référant tantôt à l’actualité, tantôt à l’histoire de l’art, ces artistes nous rappellent qu’une image n’est jamais neutre : sa profondeur de champ nous fait remonter l’histoire et nous donne quelques clefs de lecture, de réinterprétations possibles. L’intertextualité et la citation ne sont pas des mécanismes réservés à la littérature, et nous verrons comment les œuvres de ces artistes, qu’il s’agisse de peinture, de tapisserie ou de photographie, abondent en références et ouvrent notre espace de réflexion.