Le philosophe et théoricien de l'art français Georges Didi-Huberman est au Teatrino pour une rencontre consacrée à la relation entre l'image et la pensée avec Bruno Racine, directeur de Palazzo Grassi - Punta della Dogana, et Angela Mengoni, professeure associée à l'Université IUAV de Venise où elle enseigne la sémiotique et la théorie des images.
Les images pensent, mais comment penser cette pensée visuelle ? C'est un défi à notre langage et à nos théories. Le travail de Georges Didi-Huberman a exploré cette pensée sous forme visuelle dans des objets paradigmatiques de la culture visuelle, de la Renaissance à l'art contemporain, et à travers des formes visuelles de la pensée, de la scénographie d'exposition aux atlas visuels. Dans un dialogue qui retrace les moments significatifs de ce parcours, Georges Didi-Huberman, Bruno Racine et Angela Mengoni parcourent quelques images qui mettent en œuvre les paradoxes du rapport entre image et pensée, des icônes antiques aux débats contemporains sur les images de histoire.
Rencontre en italien.
Georges Didi-Huberman
Georges Didi-Huberman, philosophe et théoricien de l'art français, enseigne à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales - EHESS à Paris. Ses travaux ont apporté une contribution fondamentale au renouvellement méthodologique de l'histoire de l'art et à la consolidation et à l'enrichissement de l'horizon transdisciplinaire d'une théorie des images, dans un vaste champ d'intérêts allant de la Renaissance à l'art contemporain. Ses recherches traversent les champs des arts visuels, de l'anthropologie et de la théorie des images, de la psychanalyse et de la philosophie, mobilisant les opérations psychanalytiques de "l'imageabilité" et du symptôme pour l'étude des images, le montage comme outil de nouvelle lisibilité de l'histoire et de redéfinition dans un sens anachronique et dialectique de la conception même de l'historicité. Une partie de son travail a été articulée sous forme d'exposition à travers le commissariat d'expositions dont l'Empreinte (Centre Georges Pompidou), Atlas. How to carry the world on one’s back? (Musée Reinas Sofia) et Soulèvements (Jeu de Paume). Il a reçu le prix Theodor W. Adorno (2015), le prix Aby Warburg (2020) et le prix spécial Walter Benjamin pour l'ensemble de son œuvre (2021).
