Le Teatrino de Palazzo Grassi accueille Cinemapocalissi, un cycle de projections de deux jours qui transforme le Teatrino en cinéma post-porno. Le projet de Il Colorificio, collectif curatorial qui explore la relation et la représentation non normative des corps et de la sexualité, constitue le quatrième chapitre de la programmation annuelle de l'association, intitulée L'Ano Solare. A year-long programme on sex and self-display.
Le programme inclut des films de Kathy Acker e Alan Sondheim, AltSHIFT, Xavier Baert, Maria Basura, Amber Bemak, Cade, Marc Caro, PaulX Castello, Shu Lea Cheang, Colectivo CENEx, Linda Porn, Ediyporn, Lucía Egaña Rojas, Jean Genet, Tessa Hughes-Freeland, Barbara Hammer, Bruce LaBruce, Del LaGrace Volcano, Dylan Meade, Eric Pussyboy e Abigail GnashLlaveria, Joanna Rytel, Annie Sprinkle, Wong Ping.
Cinemapocalissi
Il renvoie des scénarios où le champ normé de l’acte sexuel subit un violent changement de paradigme. En effet, si la pornographie mainstream - ou porno hétéro - est comprise comme une technologie capable de réguler unilatéralement la sexualité, intéressée ouvertement à la satisfaction d’un spectateur spécifique, le post-porno reconnaît dans la sexualité une technologie en soi, en se proposant comme lieu d’analyse où explorer le désir comme agent critique d’un corps social.
La post-pornographie naît au tournant des années Quatre-vingt et Quatre-vingt-dix des revendications féministes et queers qu’elles trouvaient dans l’appropriation des moyens de production (et de reproduction) Le porno hétéro est un moyen alternatif d’imaginer de nouvelles représentations du désir et de mettre en évidence les usages éducatifs du sexe. Grâce au post-porno, le sexe n’est plus interprété comme un terrain dans lequel aboutissent les désirs biologiques du corps naturel, mais comme une plate-forme pour identifier ces mêmes désirs ainsi que technologiques, sociaux, culturels et politiques et pour en redéfinir les limites.